.Depuis
les deux Rhapsodies opus 79 composées en 1879, Brahms n'écrit
plus pour le piano. Ses symphonies n° 3 et 4 ainsi que les concertos,
absorbent toute son énergie créatrice. Il faudra attendre
l'été 1892, pour qu'il compose à nouveau pour le piano,
sept Intermezzi op 116, trois op 117, un Klavierstücke op 118, et
l'opus 119. Ces oeuvres constituent son testament pianistique. Ce sont
les pages du journal intime d'un homme " qui ne riait jamais" disait il
lui même. .
Intermezzo op 117 n° 2
.
Dans
l'opus 117 Brahms va confier ses pensées à trois Intermezzi.
Claude Rostand, les caractérise de " paysages d'automne". J'ai choisi
de vous présenter le deuxième, mais ils forment un tout indissociable.
Ce sont des pièces résignées, pleines de tristesse
et de tendresse. Dans
le deuxième intermezzo, la mélodie émerge d'arpèges
entrelacés qui se répondent l'un l'autre, à peine
annoncée à la main droite, la main gauche en écho
lui répond dans une autre voix. Ce
sont des confidences, que Brahms surnommait les " Berceuses de ma souffrance"
et qu'il envoyait à son amie de toujours Clara Schumann. "La
douleur et la sérénité , l'espoir et la résignation,
la fuite dans la nature et l'amour des hommes.( G. Knepler)