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Fantaisie op 17 en Ut Majeur
de Robert Schumann
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    Schumann est le musicien romantique par excellence. Tout d'abord attiré par la littérature, ses pièces pour piano sont les paraphrases des poèmes qu'il n'écrira pas.
Il ne s'est décidé pour la musique que lorsqu'il s'est rendu compte que le langage musical était pour lui plus puissant que le verbe. Cette Fantaisie op 17 est peut être le sommet de sa production pianistique. Composée en 1836, elle devait prendre le nom de sonate, et en fait elle s'intercale entre la composition des trois sonates de Schumann.
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C'est en proie à un profond désespoir, qu'il entreprend la composition de la Fantaisie, séparé de force de Clara par le père de celle ci qui s'opposait à leur union. Deux ans plus tard il écrivait dans une lettre adressée à Clara" Pour que tu comprennes bien la Fantaisie, il faut que tu te reportes à ce malheureux été 1836, où j'avais du renoncer à toi......"
Trois grands mouvements compose cette oeuvre, allant de la tension frébrile du premier mouvement jusqu'à la paix et la méditation des dernières mesures. Schumann nous dit au sujet du premier mouvement " A jouer d'un bout à l'autre d'une manière fantastique et passionnée "
    Le second mouvement est d'une inspiration de qualité inférieure aux deux mouvements qui l'encadrent. Cependant il équilibre l'ensemble de l'ouvrage, et brille d'un éclat peut être plus extérieur, très héroïque.
    Le finale est un hymne à la beauté de la nuit. Schumann rejoint le dernier Beethoven, dans ses pensées les plus intimement romantiques. Après le désespoir du premier mouvement, l' ivresse du deuxième, voici la paix. Mais Schumann se rapproche encore peut être plus de l'impromptu op 90 n° 3 en sol bémol dont j'ai parlé la semaine dernière, et que je vous invite à écouter après la fantaisie.