Éblouissante
et Émouvante
Delphine Bardin !
Lauréate
en 1997 du Concours Clara Haskil !
Fondé
en 1963, le concours honore et perpétue la mémoire de la fabuleuse pianiste.
Le jury décerne un seul prix, qui ne peut être partagé. En 1997, le
président de ce jury n'était autre que Michel Dalberto.
Plus
de 100 candidats se présentent. En quart de finale ils ne sont plus qu'une
petite quinzaine, puis ce sont les demi-finales, et enfin quatre
participent à la finale qui se déroule en public.
En
1997, le
prix a été décerné à Delphine Bardin qui a interprété en public le 17ème concerto
pour piano K453 accompagné par l'orchestre de chambre de Lausanne, sous la direction
de Jesus Lopez Cobos.
Je
pourrais m'arrêter là et vous laisser découvrir les extraits sonores, mais je
ne peux m'empêcher de vous dire un mot sur la prestation de Delphine Bardin.
Vous
parler de sa technique n'aurait aucun intérêt...
En aurai-je seulement la compétence, à ce niveau là ?
Ce serait bien prétentieux et présomptueux de ma part.
Mozart
a écrit son concerto n° 17 pour une de ses élèves féminines et ce n'est pas
sans doute pas un hasard, si c'est une jeune femme qui en tire aujourd'hui la quintessence,
dans l'esprit de Mozart !
Fraîcheur ! Voilà le mot que je cherchais depuis un moment, fraîcheur et
spontanéité juvénile, les mêmes sans doute qui habitaient Mozart
lorsqu'il débuta la composition de ce concerto en sol majeur.
Grâce,
délicatesse et maturité !
Lorsque Schumann compose les scènes de la forêt en 1849, l'année féconde, il
est tout à fait conscient des troubles qui le gagnent et l'envahissent peu à
peu. " Créer tant qu'il fera jour "
Delphine Bardin, nous livre spontanément le lyrisme retrouvé de certaines des
œuvres de jeunesse de Schumann, comme les scènes d'enfants, mais teinté
d'un charme fait d'intimité et de discrétion, en trouvant des accents
dramatiques ou suggestifs, d'une rare intensité.
Comme
disait Celibidache:
On fera encore de la musique après lui !
Henri De
Bruyn
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