Lauréat
du Concours Clara Haskil !
Fondé
en 1963, le concours honore et perpétue la mémoire de la fabuleuse pianiste.
Le jury décerne un seul prix, qui ne peut être partagé. En 1999, le
président de ce jury n'était autre que Michel Dalberto.
Plus
de 100 candidats se sont présentés. Treize ont été sélectionnés pour les
quarts de finale, six ont été retenus pour les demi-finales et enfin quatre
ont participé à la finale qui se déroulait en public.
Le
prix a été décerné à Finghin Collins qui a interprété en public le 3ème concerto
pour piano op 37 de Beethoven et le concerto n°12 en La majeur K 414 de Mozart,
accompagné par l'orchestre de chambre de Lausane, sous la direction d'Emmanuel
Krivine.
Est-il
besoin d'en dire plus ? Juste un mot alors !
L'interprétation des deux oeuvres est époustouflante. La sonorité de
l'orchestre de chambre sous la baguette de Emmanuelle Krivine est d'une
limpidité cristalline qui sert Mozart à ravir.
Quant
à Finghin Collins quelque soit les superlatifs que j'emploierai, ils seront
bien en dessous de la vérité. Les attaques sont précises, le toucher riche et
délicat.
Les sonorités de l'instrument sont variées à l'infini
à chaque répétition donnant ainsi une impression de nouveauté.
Dans
le concerto de Beethoven, la maturité de ce jeune pianiste m'a énormément impressionné.
Grave
et bouleversant à souhait dans le premier mouvement, Collins nous invite au
cours du deuxième mouvement, à le suivre dans les profondeurs de l'esprit
torturé mais enfin apaisé de Beethoven. L'oeuvre se termine par une sorte de
ritournelle pleine d'entrain, comme pour se libérer de la tension accumulée
depuis le début du concerto. Là encore, Finghin Collins est éblouissant. Il
fait preuve d'une virtuosité sans faille, mais surtout d'une sincérité
poignante.
Enregistré en public lors de la finale, cet enregistrement est un pur délice !
On retient notre respiration, comme pour mieux entendre celle de Finghin
Collins et vibrer avec lui !!!
Henri De
Bruyn
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