Vahan
Mardirossian est né en 1975 à Arevan en Arménie. En 1984, il remporte le
Concours des jeunes pianistes de l'Union soviétique !!!
Pour
son premier disque, Vahan nous offre un merveilleux
Schubert, sincère et juste, sans mièvrerie, sans effet facile et sans tomber
dans ce ton compassé que l'on retrouve de temps à autres dans de nombreux
enregistrements qui parfois même, font référence .
Dans
la sonate en la majeur opus 120 et dans la magnifique "Wanderer-Fantaisie"
op 15, Mardirossian se livre totalement, parfois avec douceur et beaucoup de
charme, parfois avec passion. Il n'y a peut-être que
dans le quatrième impromptu de l'opus 90 que Vahan Mardirossian ne trouve pas
totalement grâce à mes yeux, sans doute le fait d'une trop grande retenue, à
moins que ce ne soit de l'avoir trop entendu.
Par
ailleurs, la
souplesse de son phrasé fait merveille dans le premier et le troisième
mouvement de la sonate. Dans la fantaisie, Mardirossian montre l'étendu de son
talent en variant à foison les nuances, alternant les fortissimo rageurs aux pianissimo
d'une grande douceur devant lesquels on ne peut rester insensible. Dans l'adagio de la fantaisie,
Mardirossian atteint une profondeur intense et émouvante et peut laisser libre
cour à sa
virtuosité dans la quatrième variation tout en trait vertigineux.
Avec
de tels artistes, la musique classique ne peut qu'aller directement au cœur.
Henri De
Bruyn
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