Séduisant
et moderne !
Ce
jeune pianiste roumain m'a été recommandé par le père de
Delphine Bardin, lauréate du prestigieux Concours Clara Haskil en 1997, geste suffisamment
généreux pour être souligné ici !
Entre
autres distinctions, Ferenc Vizi a également remporté le 1er prix de Saratov en Russie et le 2ème prix
au concours Rubinstein de Tel Aviv.
Pour
son premier disque Ferenc Vizi a choisi de s'attaquer aux Variations Diabelli op
120 et à la redoutable 32 ème et dernière sonate de Beethoven.
Si l'on excepte les six bagatelles op 126, ces deux oeuvres concluent l'œuvre pour piano du compositeur en une sorte de
testament pianistique...
En
plus des difficultés techniques à surmonter, une maturité artistique avérée est
nécessaire pour appréhender sans l'amoindrir, l'univers artistique du
tout dernier Beethoven.
Vizi est tout aussi impressionnant dans le premier
mouvement de la sonate op 111 ou dans les variations Diabelli les plus virtuoses, que
dans le second mouvement de la sonate dont la mélodie, aussi belle que
dépouillée et les variations qui en découlent atteignent une dimension quasi
mystique.
Dans
l'Arietta, Ferenc Vizi, a opté pour un tempo soutenu qui, sans atteindre
l'extrême rapidité d'un Backaus, offre une lecture enivrante loin du "
statisme" de certain très grands pianistes. La 3ème variation qui semble
volontairement " jazzée " apparaît très moderne, quant aux trilles
de l'Arietta, elles nous plongent dans une extase
séraphique.
Humble,
brillant,
rayonnant, profond et émouvant, Voilà qui semble caractériser Ferenc Vizi
!
Que dire
de plus ? Vous parler de sa technique ou de la sonorité qu'il tire de son piano...
Mais avec quels mots ?
Henri De
Bruyn
|