Shani
Diluka fait probablement partie de ces pianistes dont on entendra parler dans
quelques années !
Encore
très jeune, 25 ans à peine, elle possède une technique éblouissante, qui lui
permet d'être tout à fait à son aise, lorsqu'elle interprète Haydn, Brahms,
ou Schubert.
Si
j'ai immédiatement été conquis par son jeu dans la sonate de Haydn n° 24 en
Ré Majeur, où le brio et la légèreté de son phrasé font merveille, dans le
Klavierstücke op 118 de Brahms qu'elle nous interprète pourtant avec fougue et
talent, j'aurai souhaité davantage de profondeur et une palette sonore plus
riche et colorée.
Dans
la sonate de Schubert, c'est encore ce jeu un peu froid, qui me pèse un peu,
comme si Shina Diluka déclamait à la place de raconter.
Je
sais bien, que de nos jours, plus aucun compositeur n'effraie les jeunes
pianistes dont le talent est immense et c'est très bien, mais avec les années
vient la maturité, et avec la maturité une compréhension plus profonde de
l'auteur et de son message.
N'allez
surtout pas en déduire qu'il s'agit là, d'une pianiste sans intérêt... loin
de là !
Son
touché précis, sa délicatesse et sa sensibilité, font de Shina Diluka une
artiste tout à fait attachante dont les interprétations qu'elle nous offre
ici, valent bien des enregistrements soit-disant de référence.
Classica
vous offre ce disque, avec le numéro de septembre 2002, alors ne vous privez
pas et faites vous votre propre opinion, c'est encore la meilleure manière
d'aborder et de découvrir un artiste !
Henri De
Bruyn
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