Instruments
d'époque ... ou instruments modernes !
Interpréter
des oeuvres classiques sur instruments d'époque permet de retrouver l'essence
même des pièces composées par des compositeurs dont le but n'était pas
forcément le récital ou le concert.
C'est particulièrement vrai chez Schubert qui n'était pas un virtuose.
Actuellement nos interprétations modernes reposent sur la tradition, transmise
de génération en génération, par des pianistes qui ne recherchaient pas
coûte que coûte le respect du message compositionnel, spécialement vers le milieu de XIX
ème siècle et dans la première moitié du XXème.
Une
fois de plus, Trudelies Leonhardt, nous offre Schubert sur un pianoforte
du facteur viennois
Benignus Seidner de 1815.
C'est
sublime !
Le
tempo modéré est de rigueur !
On
s'éloigne irrémédiablement des impromptus dont les enregistrements sans grand
intérêt se suivent et se répètent sans que jamais rien de nouveau sur le
plan artistique ne retienne particulièrement notre attention.
Disque après disque, interprète après interprète, le message est le même,
à tel point qu'on finit par ne plus écouter réellement ces pièces mais
seulement par entendre la musique.
Qui
donc écoute encore vraiment ces oeuvres avec une oreille neuve et un esprit
critique ?
Trudelies
Leonhardt nous oblige à cet exercice.
Il
est impossible de ne pas être agréablement surpris par cette lecture tout à
fait nouvelle et cette approche infiniment plus intimiste et profonde du
compositeur.
Abandonnez
vos à priori, et redécouvrez ces quatre impromptus comme vous ne les avez
encore jamais entendu de votre vie de mélomane.
Le
message est magnifique
et authentique !
A noter
un livret de grande qualité dans lequel vous sont présenté une petite
biographie de Trudelies Leonhardt, quelques extraits de presse, un historique très
intéressant du pianoforte, et la présentation de chaque oeuvre interprétée
dans ce disque.
(en trois langues)
Henri De
Bruyn
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