Dans l’orchestre de Count Basie où il joue une fois, le batteur
Jo Jones envoie valdinguer une cymbale en guise de protestation. Parker
remballe son saxophone, de toutes façons il s’ennuie avec le style
Swing, sa rencontre avec Dizzy Gillespie entérine définitivement
ses conceptions nouvelles et radicales.
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C’est la révolution du bop. Mais, alors que Gillespie suit un chemin
musical et humain constructif et cohérent, Charlie Parker mène
une existence à l’image de sa musique.
Sans vouloir tomber dans les clichés habituels de l’artiste maudit
il faut pourtant reconnaître que Parker représente à
lui seul le mythe romantique incomparable en la matière.
Drogue,
ennuis divers et variés, Parker conjugue l’art de la déchéance
avec une perfection qui n’a d’égale que celle de son jeu. Il meurt
à trente-cinq ans, le médecin constate le décès
d’un homme de race noire d’environ 55 ans…
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