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Né
à Bonn, en 1770 Beethoven grandit dans un environnement stimulant,
bien que pas toujours heureux. Les signes précoces de son talent
musical furent exploités de façon assez rude par son père,
chanteur dans la chapelle de la cour de Cologne. Il effectua au printemps
1787 un bref voyage à Vienne, où il rencontra Mozart.
Beethoven
vers 30 ans
En
novembre 1792, Beethoven se rendit une nouvelle fois à Vienne pour
y étudier avec Joseph Haydn. Il ne devait plus quitter la capitale
autrichienne.
Il s'imposa, notamment dans les milieux aristocratiques,
par ses exécutions et ses improvisations au piano, composant beaucoup
pour cet instrument (sonates et concertos). Sa première symphonie
ne fut jouée qu'en 1800, et la même année fut terminée
la série de six quatuors à cordes opus 18. Les œuvres
composées ensuite, dans les premières années du XIXe
siècle, montrent qu'il avait parfaitement assimilé le style
classique viennois.
La
période s'étendant de la symphonie n° 3 (Eroica), commencée
en 1803, à la symphonie n° 8 (1812), est souvent qualifiée
de décennie héroïque. La troisième symphonie
fut composé dans l'esprit de la révolution française,
et de Bonaparte, que Beethoven admirait, mais lorsque Bonaparte se fit
couronner Empereur,( voir le tableau de David
en 1806) Beethoven arracha la page titre de sa symphonie, et changea
la dédicace pour y inscrire "Symphonie à la mémoire
d'un grand homme".
La
surdité croissante qu'il avait remarquée pour la première
fois en 1789 suscita chez lui un sentiment d'isolement social de plus en
plus fort. À l'automne de 1802, il rédigea son célèbre
Testament de Heiligenstadt. On le retrouva dans ses papiers après
sa mort. Il en alla de même de la fameuse Lettre à l'immortelle
bien-aimée (1812). De toute sa vie, Beethoven ne se lia cependant
jamais définitivement avec une femme.
Beethoven
à la maturité
Beethoven
atteignit le sommet de sa gloire vers 1814. Après la mort de son
frère cadet en 1815, il mit toute son énergie pour obtenir
la tutelle de son neveu Karl, né en 1806. Il n'était
cependant pas la personne idéale pour assumer un tel rôle,
et Karl fit une tentative de suicide en 1826.
Devenu
totalement sourd vers 1818, Beethoven communiqua dans ses dernières
années au moyen de ses Carnets de conversation sur lesquels les
visiteurs écrivaient ce qu'ils avaient à dire, lui-même
répondant oralement. Mais son «ami et confident!» Anton
Schindler n'hésita pas à falsifier certains passages des
Carnets. Dans les années 1820, la gloire de Rossini porta ombrage
à celle de Beethoven. La création de la Neuvième Symphonie
en mai 1824 n'en fut pas moins un grand triomphe personnel. Beethoven mourut
à Vienne, et plusieurs milliers de personnes suivirent son convoi
funéraire.
Tombe
de Beethoven
Beethoven
a composé neuf symphonies, sept concertos (cinq pour piano, un pour
violon et un triple concerto pour piano, violon et violoncelle), seize
quatuors à cordes, trente-deux sonates pour piano, dix sonates pour
piano et violon, et cinq sonates pour piano et violoncelle, un opéra
(Fidelio), de nombreuses séries de variations pour piano (dont les
Variations Diabelli), etc. Il mena à son terme le style classique
de Haydn et de Mozart, mais avec une exaltation des sentiments personnels
inconnue avant lui et qui le fit qualifier de romantique. Toujours est-il
que la postérité devait donner à son œuvre les prolongements
artistiques et humains les plus variés.
Cadence
du 4me concerto pour piano
Dans
ses premières années viennoises, Beethoven oscilla entre
la tentation mondaine et la poursuite des idéaux de Haydn et de
Mozart. Les grandes œuvres de la décennie héroïque relèvent
très nettement de la seconde tendance. L'achèvement de la
symphonie n° 8 (1812) et, la même année, la fin des espoirs
d'une relation heureuse avec l'immortelle bien-aimée, laissèrent
Beethoven dans une grande incertitude musicale et humaine.
Les quelques
ouvrages des années immédiatement postérieures, la
Sonate pour piano en la majeur opus 101 (1816) adoptent une tournure expérimentale
tout en retrouvant les structures plus lâches des années 1790.
C'est dans de telles pages que Beethoven paraît le plus proche de
la génération romantique naissante. En 1818 cependant, la
vaste Sonate en si bémol majeur, opus 106 (Hammerklavier), d'une
longueur et d'une difficulté inégalées, renoua avec
les structures serrées du style héroïque.
Beethoven
Les
œuvres de la dernière période de la vie de Beethoven se définissent
toutes par un caractère individuel que les compositeurs suivants
ont admiré mais rarement pu imiter. La Neuvième Symphonie
et la Missa solemnis reflètent sa vision globale d'une humanité
idéalisée prenant racine dans une divinité suprême.
Le style tardif de Beethoven se manifeste aussi dans les trois dernières
sonates pour piano opus 109 à 111 (1820-1822) et dans les cinq derniers
quatuors à cordes (1824-1826), qui furent d'abord jugés inaccessibles
avant d'être considérés comme une des plus hautes manifestations
de l'esprit humain.
Beethoven
vers la fin de sa vie
Un
des legs de Beethoven fut le changement de l'image du compositeur, jadis
considéré comme un artisan travaillant sur ordre de l'Église
ou d'un aristocrate protecteur, désormais artiste indépendant
vivant de sa production, sorte de grand-prêtre laïque. Son influence
musicale fut à la fois vaste et assez limitée (une quelconque
imitation directe était hors de question). Par beaucoup d'aspects,
Franz Schubert, son contemporain à Vienne après 1815, lui
tourna le dos. Johannes Brahms ne fit quant à lui jouer sa première
symphonie qu'à quarante ans passés : l'exemple de Beethoven
s'était révélé paralysant. Pour la symphonie
et le quatuor à cordes, ce n'est que dans les dernières années
du XIXe siècle et dans les premières du XXe, avec Bruckner,
Mahler et l'opus 7 de Schoenberg, que l'héritage de Beethoven fut
pleinement assumé.
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