Josef Anton Bruckner est né en 1824 à Ansfelden, un petit village en Haute Autriche.
Il est l’aîné des enfants d'Anton, maître d'école et de Thérèse Helm. Rapidement ses parents s’aperçoivent des dons musicaux de l'enfant. Il a 10 ans lorsqu’il remplace son père à l'orgue de la paroisse.
Un cousin de la famille, nommé Weiss
l'initie pendant près de deux ans à la théorie musicale, l'harmonie et
l'orgue. A cette époque Bruckner improvise déjà sur son orgue. En 1837,
lorsque son père décède, il est conduit par sa mère à l'Abbaye de
Saint-Florian où il passera trois années qui le marqueront toute sa vie.
Il en gardera toute sa vie une grande piété et beaucoup de modestie. Il y recevra une solide formation musicale. Il prépare ensuite le concours d'entrée à l' Ecole normale de Linz. En 1841, il est enfin admis et obtient le diplôme d'adjoint instituteur.
En 1843, il est nommé dans le secteur de l'Abbaye et
peut suivre des cours auprès de Schläger pour les choeurs et de Zenetti pour
le piano et l’orgue. En 1845, il est nommé instituteur titulaire.
Bruckner vers 1854
Dès cette
nomination obtenue, il devient assistant à l'école paroissiale de St Florian
de 1845 à 1855 où il continue à suivre les cours des deux professeurs. Il
compose de nombreuses oeuvres pour les célébrations liturgiques.
C’est en 1851, qu’il devient organiste titulaire de St Florian. En 1855, il
obtient le diplôme d' instituteur de l'enseignement primaire.
Il se rend à
Vienne et se présente à Sechter organiste de grande renommée . Il est admis
ensuite au poste d'organiste à la cathédrale de Linz grâce à une
improvisation géniale. Il vivra à Linz de 1855 à 1868. Il n’abordera la
composition qu'à partir de 1860 tout en continuant à suivre les cours de
Sechter. En 1861, il passe avec succès l'examen du Conservatoire de Vienne et
obtient le diplôme de Professeur de musique.
C’est en 1863,
lors d’une représentation d’un opéra de Wagner, que le désir de composer
s ‘impose à Bruckner. Le résultat sera la composition de la symphonie
en ré mineur à laquelle il donnera plus tardivement le nom de « zéro »
la considérant comme trop facile et peu aboutie, puis il composera dans la foulée
les Messes en ré mineur, en mi et en fa.
En octobre 1868, à
la suite du décès de Sechter il obtient le poste de professeur d'orgue,
d'harmonie et de contrepoint au Conservatoire de Vienne.
En 1869, il est
invité à Nancy en France pour l'inauguration d'un orgue et impressionne
les facteurs de l'orgue qui l'invitent à jouer à Notre Dame. Il se
produit alors devant des compositeurs tels que Franck, Saint-Saëns,
Gounod...admiratifs devant ses fugues improvisées.
Deux ans plus tard, il se fera entendre à Londres sur l'orgue magnifique du Royal Albert Hall. En 1872, il termine sa deuxième symphonie en ut mineur. Âgé de cinquante ans il est toujours méconnu du grand public comme compositeur d'autant qu' il doit faire face à l'hostilité d' Hanslick, critique musical viennois, opposé à l'école Wagnérienne. A cette époque il dédicace sa troisième symphonie à Wagner. En 1879, il compose sa seule oeuvre de musique de chambre, un quintette à corde si l’on excepte un quatuor composé en 1862.
Bruckner vers 1880
C’est avec sa
quatrième symphonie dite « Roamntique » que Bruckner connaît son
premier triomphe viennois en 1881.
La même année il
compose un véritable chef d’œuvre avec la messe n°3 en fa mineur. Puis ce
sera la consécration avec la septième symphonie, seule symphonie qui ne sera
pas remaniée par la suite. La création aura lieu à Leipzig en 1884.
En 1886, il connaît à nouveau le succès avec son Te Deum qui trouvera
grâce même auprès de Hanslick.
En 1890, il dédicace sa huitième symphonie à l’empereur qui le reçoit. C’est l'une des symphonies les plus longues du répertoire.
Bruckner à la fin de sa vie
En 1892, il va à Bayreuth se recueillir sur la tombe de Wagner. Malheureusement son état de santé se détériore sérieusement et gâche un peu sa gloire nouvelle. Il se rendra à Berlin pour entendre jouer plusieurs de ses œuvres en 1894.
Il n’aura pas le temps de finir sa neuvième symphonie. Il meurt à Vienne le 11 octobre 1896. Ses symphonies annoncent Mahler, par leur ampleur, les cuivres très présents et des thèmes tirés du folklore.
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