"Je suis passé dans la vie non comme un badaud, mais comme un prolétaire"
Dimitri
Chostakovitch, est né à Saint-Pétersbourg (Léningrad)
en 1906. En 1919 il entre au conservatoire. A vingt ans il est déjà
célèbre pour sa première symphonie.
Il
achève son premier opéra en 1928 "Le Nez" et en 1932 "Lady
Macbeth du district de Mzensk", un nouvel opéra.
Il
n'est pas le seul artiste russe à subir des pressions du pouvoir
communiste.
Le
peintre Malévitch créateur du mouvement " suprématiste"
a sans doute subi les mêmes critiques sur son art, car vers la fin
de sa vie il abandonnera sa technique suprématiste pour revenir
au style figuratif.
Le
drame, la richesse de l'oeuvre de Chostakovitch résident dans les
contradictions au
sein desquelles s' est déroulée sa vie d'homme et de créateur.
Peu
de temps avant sa mort Chostakovitch aurait dit:
"Trop
de gens chez nous ont péri on ne sait où. Je suis prêt
à dédier une oeuvre à chacune des victimes. Malheureusement
c'est impossible, je leur dédie donc toute ma musique."
Malgré
cela on peut penser que Chostakovitch a tout de même été
un communiste sincère, si l'on en juge d'après les circonstances
de la composition de certaines de ses symphonies, la deuxième pour
le dixième anniversaire de la révolution d'octobre, la septième
dite "Léningrad", et la douzième (1961) "à la mémoire
de Lénine".
Qu'on
ne s'y trompe pas: cette double démarche de Chostakovitch ne doit
pas être prise à la légère. Avec sa sonate pour
alto et piano opus 147 -- son chant du cygne-- il
n'hésite pas à enfreindre un nouvel interdit culturel en
faisant référence à Beethoven.
En choisissant cette
référence à l'auteur de Fidélio, il opte pour
la fraternité universelle;
Sur ce plan il aura été le vainqueur des dirigeants successifs
soviétiques.
Il
mourra à Moscou en 1975
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Cette notice biographique est inspirée de "l'histoire de la musique occidentale" écrite sous la direction de Jean & Brigitte Massin