Né à Vienne, fils d' instituteur, Schubert entra en 1808
dans le chœur de la Chapelle impériale et commença ses études
au Konvikt, école de formation pour les chanteurs de cour.
Ses
premiers lieder, impressionnèrent fortement ses maîtres, notamment
Salieri. Lorsque sa voix mua, en 1813, Schubert quitta le Konvikt pour
faire la classe, comme instituteur dans l'école de son père.
L'année suivante, il écrivit sa première messe (en
fa majeur) et dix-sept lieder dont des chefs-d'œuvre comme "Marguerite
au rouet".
Schubert
à l'age de 25 ans
.
En
1815, Schubert termina ses symphonies n° 2 et n° 3, encore très
classiques dans le style, et très Mozartienne, deux messes, de la
musique de chambre, et cent quarante-six lieder parmi lesquels "Le roi
des aulnes", d'après Goethe, et dont le thème est une représentation
mythologique de la mort.
La même année, il travailla également
sur cinq opéras. En 1816, il composait sa Symphonie n° 4 en
ut mineur, dite Tragique, la Symphonie n° 5 en si bémol majeur,
un opéra et plus de cent lieder. En 1818, il acheva la Symphonie
n° 6 en ut majeur. Il avait alors abandonné l'enseignement pour
se consacrer exclusivement à la composition. De son vivant, Schubert
ne connut que peu de succès publics, mais il fut assez vite reconnu
comme un génie par un petit cercle d'amis, dont le poète
et dramaturge Franz Grillparzer, et le chanteur Johann Michael Vogl.
.
Piano
ayant appartenu à Schubert
.
De
1818 à 1822, Schubert vécut une période de crise marquée
par de nombreuses tentatives inabouties dans tous les genres, en particulier
ceux du quatuor à cordes et de la symphonie. La grande messe en
la bémol majeur, commencée en 1819, ne fut menée à
bien que trois ans plus tard. De la Symphonie n° 7 en mi majeur (1821),
Schubert n'acheva jamais l'orchestration. La Symphonie n° 8 en si mineur
(1822) est la célèbre Symphonie inachevée.
D'autres
artistes comme Turner ont laissé
de nombreuses oeuvres inachevées, sans doute pour les mêmes
raisons que Schubert.
Un
nouveau départ eut lieu en 1823, avec notamment le cycle de lieder
" La belle meunière". Les trois derniers quatuors à cordes
sont de 1824-1826 et les deux grands trios avec piano de 1826-1827.
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Franz
Schubert par A.Rieder
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Il
faut citer aussi la Symphonie n° 9 en ut majeur, dite la Grande Symphonie;
à ce sujet je crois qu'il est bon de donner une explication au niveau
des dates de compositions des symphonies N° 9 et 10, car on a longtemps
cru qu'une symphonie écrite à Gastein en 1825 avait disparue,
et que la neuvième symphonie en Ut Majeur datait de 1828, or on
sait maintenant que la symphonie de Gastein en 1825 était en fait
la neuvième, et que en 1828 année de sa mort Schubert a composé
la dixième symphonie en Ré Majeur. Le cycle de lieder "Voyage
d'hiver", La Messe n° 6 en mi bémol majeur, le Quintette à
cordes en ut majeur, les trois dernières sonates pour piano et les
lieder publiés après la mort du compositeur sous le titre
de "Chant du cygne" datent de 1827 et 1828. Schubert mourut à Vienne
de la fièvre typhoïde.
Les
six dernières années de Schubert virent naître dans
tous les domaines, sauf peut-être l'opéra, une profusion de
chefs-d'œuvre. Les premières pages instrumentales de Schubert suivent
les principes utilisés par Mozart et Haydn, mais s'imposent par
des sonorités nouvelles qui les teintent de romantisme. Pour Schubert,
Beethoven fut un modèle très présent dont il lui fallait
s'émanciper. Le moule de ses symphonies et de ses sonates reste
classique, mais la tension dramatique constitue l'essence d'un romantisme
naissant. La photo ci-dessous montre le dernier piano ayant appartenu à
Schubert. Cette photographie a été prise dans la chambre
où Schubert est mort en 1828.
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Dernier
piano de Schubert
.
Schubert
inventa une nouvelle conception du temps musical : marqué par ses
divines longueurs, son discours adopte volontiers une allure de quête.
Il n'était pas, comme Beethoven, l'homme des certitudes, mais celui
du doute ou de l'extase. En effet juste
avant sa mort, Schubert avait décidé de reprendre des leçons
de contrepoint.
Quelle
preuve d' humilité pour ce grand parmi les grands.
Pour
ses quelque six cents lieder, Schubert eut recours à une multitude
de poètes, parmi lesquels les plus grands de son temps (Goethe,
Schiller). Les éléments musicaux et littéraires y
sont parfaitement équilibrés, placés sur le même
plan intellectuel et émotionnel. Schubert ne suivit jamais de modèle
fixe, utilisant des formes audacieuses et libres lorsque le texte le demandait.
Le premier, il donna un poids décisif à ce qui n'avait été,
même entre les mains de Haydn, de Mozart et de Beethoven, qu'un genre
secondaire, et fit du lied le reflet fidèle de sa personnalité.
Le héros de "La belle meunière" s'enfonce dans la solitude
et le désespoir, sentiments qui sont des données de départ
dans le "Voyage d'hiver".
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