Aurore Dupin naît à Paris le 1er Juillet 1804.
            Maurice Dupin, descendant de Maurice de Saxe, vient tout juste d’épouser en cachette de sa mère, Sophie Delaborde.
            À peine née, Aurore est au centre d’un conflit. La grand-mère paternelle, qui détient la fortune, élèvera l’enfant, mais exige que sa mère se tienne à l’écart. Cette frustration inspirera sans doute à Aurore ses premières idées féministes.
Elle passera une grande partie de son enfance à Nohant, au fond du Berry dont
elle s’imprègne et qu’elle décrira si poétiquement plus tard.
Elle est pensionnaire de 1818 à 1820 dans un couvent parisien.
                Revenue à Nohant avec sa grand-mère dont l'état de santé se détériore, Aurore, complète son instruction par la lecture, et se prend de passion pour J.-J. Rousseau.
                Par sa grand-mère qui détestait sa belle fille, Aurore apprend la vie peu valorisante de sa mère, Sophie Delaborde, fille du peuple, rencontrée à l’armée d’Italie où elle suivait un adjudant-général. 
Pour l'enfant ce sera un choc brutal, qui aura de profondes répercussions sur sa vie future.
               Sa grand-mère morte en 1821, Aurore reste quelques temps avec sa mère.
Elle se marie en septembre 1822 avec Casimir Dudevant et deux enfants naissent de cette union: Maurice et Solange.
Son mari est chasseur, buveur, coureur, et pas très érudit. Aurore n’est pas sans reproche non plus. Elle a des amants dont Jules Sandeau.
               Il se sépare par consentement mutuel : Mme Dudevant, dûment autorisée, va passer une partie de l’année à Paris.
Elle y mène une vie assez libre, s’essaie au journalisme et à la littérature.
C'est de cette époque que date la naissance de George Sand.

 

Portrait De George Sand

        Elle écrit un premier roman avec son amant Jules Sandeau : Rose et Blanche.
Elle signera seule ses prochains romans sous le pseudonyme de George Sand : c’est Indiana  (1832),  Valentine  (1832), dont les descriptions enchantent Chateaubriand. George Sand se pose en défenseur de la femme, plaide pour le droit à la passion, et attaque le mariage.
        La critique lui est très favorable. Ainsi commence une carrière féconde de romancière. L’année 1833 marque à la fois l’apparition de Lélia et la liaison mouvementée avec Musset. Les deux amants partent en Italie pour un voyage d’où Sand ramène trois romans et Musset un cœur déchiré.

 

  George Sand en 1838
 

             Fin 1838 George rencontre Chopin. Au bout de quelques mois, elle devient sa maîtresse, entreprend avec lui et ses enfants un voyage à Majorque.
À Valdemosa, elle termine " Spiridion " qui pose des questions sur la foi et le doute.
Elle fonde La Revue indépendante et affiche des opinions démocratiques, se dit même communiste. Elle publie Horace  (1841), Consuelo  (1842-1844), et ses romans dits socialistes.
            La grande idée du progrès moral de l’humanité domine son œuvre. Elle patronne les écrivains prolétaires de qui elle attend un renouveau de la littérature.
Aussi se réjouit-elle de l'agitation de février 1848 et de la chute de Louis-Philippe. En juin 1848, la presse est censurée et elle se réfugie à Nohant.
Sand écrit alors La Mare au diable  (1846) et poursuit la rédaction de ses Mémoires  " Histoire de ma vie ", qui paraîtront en 1854-1855.

Photographie de Sand
 

         Après le coup d’État, elle fait son possible pour soustraire les victimes à la persécution des royalistes. À cette époque elle écrit énormément pour le théâtre, des pièces qui seront créées à Paris.
Elle mourra le 8 juin 1876 à Nohant.