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En 1822 il se rend à Vienne, où il jouera devant Beethoven;
mais comme souvent dans ces cas-là, le maître félicite
l'enfant mais rien de plus. De 1823 à 1835, il vécut principalement
à Paris où il y étudia avec Antoine Reicha et s'imposa
rapidement comme pianiste.
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Cherubini
Ses relations avec Lamartine influencèrent profondément sa
carrière, tout comme, à partir de 1831, les concerts parisiens
de Paganini. C'est en effet pour se mesurer à lui que Liszt souhaita
conférer au piano une technique aussi brillante, aussi transcendante
que celle de Paganini au violon.
En 1833, il rencontre la comtesse Marie d'Agoult dont il tombe amoureux..
Leurs relations au cours de l'année qui va suivre seront conflictuelles, faites de ruptures et de réconciliation successives. La mort de Louise, la fille de Marie et du comte d'Agoult, va mettre fin à ces tergiversations.
Liszt de retour de la Chênaie vient réconforter Marie, mais commet deux erreurs. Il fait venir son jeune protégé Hermann Cohen qui viole leur intimité, puis accepte un concert à Genève. La société genevoise est plutôt médisante à l'égard de Marie comme en témoigne le journal de Valérie Boissier:
"C'est une femme de 30 ans au moins, une blonde fade!".
Le 18 décembre 1835 c'est une grande joie pour les deux amants. La naissance de leur première fille, Blandine.
Mais Liszt rêve de partir à Paris pour en découdre avec la nouvelle étoile montante Thalberg.
Il y part pour trois jours, il rentrera 2 mois plus tard, le 6 juin 1836.
À son retour, l'atmosphère genevoise commençant à devenir pesante lui et
Marie décident d'aller rejoindre George Sand à Chamonix. L'année suivante,
Liszt repart à Paris pour le duel final avec Thalberg tandis que Marie
s'installe chez George Sand
à Nohant.
Le 25 décembre 1837 c'est la naissance de Cosima, leur seconde fille.
Désireux de relancer leur couple, Liszt et Marie font une nouvelle échappée
amoureuse en Italie et fin janvier 1839, et ils s'installent à Rome qui verra
naître leur troisième enfant, un garçon, cette fois, Daniel.
Lentement, la situation se dégrade, et Liszt saisit l'occasion des inondations de Pesth de 1838 pour faire une série de concerts dans l'empire autrichien. Alerté par un de ses amis que la santé de Marie s'est dégradé, il abrège son séjour et rentre à Venise. Finalement il se sépare en octobre 1839. Liszt part pour Vienne, tandis que Marie gagne Paris. Leur union n'a plus qu'un caractère formel. Marie le rejoint lors de sa tournée à Londres.
Ils passeront leurs vacances trois années successives à Nonnenwerth. La parution en 1846 du roman Nélida de Marie, sous le pseudonyme de Daniel Stern, dresse un bilan négatif de son union avec Liszt.
C'est la rupture définitive
Marie d'Agoult
De leur liaison, qui devait durer jusqu'en 1844, naquirent trois enfants,
dont Cosima, qui épousera le pianiste et chef d'orchestre Hans von
Bülow puis Richard Wagner.
De 1839 à 1847, Liszt se produisit dans toute l'Europe, où
il acquiert une célébrité jamais égalée
auparavant par un interprète.
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Paganini
Si
l' on a pris l'habitude de comparer Liszt et Paganini pour leur virtuosité,
les oeuvres des deux musiciens me font penser à un feu d'artifice,
ou à la toile de Van
Gogh représentant " La nuit étoilée" où
le scintillement des astres se mélange au miroitement des lumières
urbaines sur le Rhône.
Parmi les plus connues figurent les trois volumes d'Années de pèlerinage
(1836-1877), les douze Études d'exécution transcendante (1851),
les vingt Rhapsodies hongroises (1846-1885), les six Études d'exécution
transcendante d'après Paganini (1851), le Concerto n° 1 en mi
bémol majeur (1849, révisé en 1853), le Concerto n°
2 en la majeur (1848, révisé en 1856-1861).
Certaines pages pianistiques tardives comme la Bagatelle sans tonalité
(1884) annoncent Bartók, Debussy ou Schoenberg. Ses œuvres orchestrales
incluent, outre la Faust Symphonie (1854-1857) et la Dante Symphonie (1855-1856),
le poème symphonique " Les Préludes" (1854), s'inspirant
d'un poème de Lamartine.
Romantique en art, comme dans la vie , sa technique fait de Liszt un des
maîtres du XIX siècle .
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