On assimile souvent les musiciens bops à des iconoclastes qui ont pris tout ce qui leur tombait sous la main, thèmes de jazz ou de variétés, pour le transformer à leur façon c’est à dire en accélérant le tempo à la limite des capacités instrumentales et en déformant les harmonies pour obtenir un résultat agressif, virtuose certes mais à l’opposé des gentilles mélodies qui avaient servi de matériau de base.
Comparez « How high the moon » dans une version Swing pépère
et ce même thème revu et corrigé par Charlie Parker,
vous comprendrez tout de suite de quoi il s’agit. Comme tous les novateurs,
les bopers étaient persuadés que les iconoclastes étaient
ceux qui n’évoluaient pas, qui se contentaient de tirer les vieilles
ficelles et user des recettes éculées du Swing.
.
Il est en constant décalage par rapport à l’harmonie déployée
par les autres musiciens. Et en plus il va très vite. L’écoute
de Parker peut encore surprendre des oreilles non préparées,
c’est pourquoi nous ne saurions trop vous conseiller de bien connaître
le répertoire utilisé grâce à l’écoute
d’orchestres antérieurs à cette période. D’autre part
il est capital d’écouter d’autres bopers comme le pianiste Bud Powell
par exemple.
;
|
|