Préambule:
Le XXme siècle peut se partager en deux parties : La génération
des
compositeurs nés après 1900 et avant 1925, que l'on pourrait
nommer " les initiateurs", Henri Dutilleux, André Jolivet, Olivier
Messiaen, pour les Français et
celle des compositeurs nés après cette période.
Après
la guerre de 39-45 deux phénomènes apparaissent presque simultanément:
l'irruption massive de la musique sérielle, dans le paysage musical
et d’autre part les débuts de la musique électro-acoustique.
Le déferlement sériel est dû au nazisme qui avait jugé
beaucoup de musiques décadentes, spécialement l'école
de
Vienne.
Les oeuvres de Schoenberg, Berg, Webern interdites pendant des
années,
ressurgirent après guerre avec l'éclat de la nouveauté,
symbolisant l'antifascisme.
La séparation entre les deux mouvements musicaux, est loin d'être aussi
nette qu'il y paraît. Les compositeurs qui s'étaient tournés
avec ferveur vers
la musique sérielle post-Webernienne, vont l'abandonner, plus où
moins vite, s'en éloigneront et feront plus ou moins appel aux ressources
de l'électro-acoustique.
De
nombreux compositeurs nés vers 1925, vont apporter leur contribution
au renouveau musical, chacun dans un style différent, créant
une multitude de voies,
en fonction de leurs recherches, de leurs styles et de leurs origines géographiques
et culturelles.
Ce sont Pierre Boulez, Stockhausen, Maderna, Bério et bien d'autres.
A
ces compositeurs s’ajoutent ceux que l'on pourrait appeler "
Les provocateurs" avec le rejet ou la négation des formes figées
et l'apparition de
la notion de forme ouverte. Ils sont majoritairement américains,
de Aaron Copland, à John Cage, par exemple.
Tous
ces compositeurs vont créer une dynamique culturelle un peu chaotique,
et anarchique, qui pour le mélomane aboutit à une situation
paradoxale, semblable à
un éclatement de la musique.
Difficile
de trouver un chemin conducteur. Jamais on n'aura fait autant pour attirer
les mélomanes vers la musique de leur siècle, disposé
d'autant de moyens pour la faire connaître, la mettre à la
portée du plus grand nombre.
Le
fait que l'on doive promouvoir la musique actuelle par des slogans tel
que "
Écoutez votre siècle" alors qu'on arrive justement à
la fin de ce siècle, laisse perplexe.
Il
y a quelques temps j'écoutais à une radio nationale, l'analyse
du concerto pour
violoncelle, d'un compositeur moderne. Les intervenants s'extasiaient sur les
paradoxes, des "fortissimo" avec une sourdine, des accords "forte" de quatre
notes en pizzicato dans l'aigu, alors qu'il aurait été plus
simple, d'après eux, de les
faire sonner dans le grave ou dans le médium, et sur les prouesses
techniques, des trilles "glissando" etc... Pour conclure, ils disaient
que tout ce qui était possible
d'inventer pour le violoncelle, l'avait été pour ce concerto.
Est
ce donc cela la musique contemporaine? Les prouesses techniques, les paradoxes,
les effets?
On notera à partir des années 80 un retour au " beau son
et au son rond et plein" que donnent des instruments que l'on cherche moins
à torturer pour arracher
des sons pour lesquels ils n'ont pas été conçus.
De
même la tonalité semble être en cours de réintégration,
même partielle, et certains musiciens d'avant garde revendiquent
un retour à la tradition et promeuvent même une musique sans
prétention.
Il
est bon de se souvenir qu'aucun siècle n'a engendré des compositeurs
de génie, par dizaines. Dans cent ans combien de compositeurs du
XXme siècle resteront gravés dans l'Histoire de la Musique?
Il
ne faut pas rejeter en bloc toute la musique contemporaine, mais gardons
notre esprit ouvert, critique... et artistique... .
Un ami, mélomane averti, m'a fait part un jour de son interrogation
au sujet de: "la
notion de progrès, en art"
Vingt
années se sont écoulées depuis cette discussion, et
je n’ai toujours pas la réponse à sa question, jusqu'à
ce jour. Lui non plus j'en suis sûr.
Si
l'on se réfère aux pages précédentes, on ne
peut pas ignorer "l'évolution" de
l'art depuis l’arrivée de l'homme sur la terre jusqu'à nos
jours. Que ce soit en musique, ou en Art graphique, tout a évolué,
les styles se sont développés, les genres se sont affinés
puis imposés dans leurs formes définitives.
.
Léonard
Bernstein
.
Peut-on parler de progrès, je le pense, car tout était à
inventer, mais simplement au niveau de la forme, pas au niveau de l'art.
Le chant grégorien a-t'il
moins de valeur que la cinquième symphonie de Beethoven?
Les
fresques de Lascaux n'ont-elles pas autant
de valeur, du point de vue purement
artistique, que les œuvres de Picasso ou de Matisse.
Cet
ami m'a également dit un jour, que "l'art était le témoin
de son époque", ce
qui explique qu'à l'heure actuelle, plus personne n'écrit
du Mozart.
Plus
personne, ne peindra plus jamais comme Léonard de Vinci ou comme
Van Gogh.
Cela
a déjà été fait, et bien fait.
Il
faut cependant citer, quelques grands musiciens et compositeurs.
Tous
ne vont pas dans la même direction; certains restent attachés
au passé et s'en
souviennent lorsqu'ils composent.
.
Messiaen
.
Olivier
Messiaen naît en 1908, il passe son enfance à Grenoble. Passionné
par l'art
de l'Orient, il établit une relation entre les sons et les couleurs.
Pendant la guerre dans son stalag il compose une oeuvre majeure "Le quatuor
pour la fin
du
temps".
.
Dutilleux
.
Henri
Dutilleux, né en 1916, a composé une sonate pour piano (1948)
deux symphonies où il entend "écarter les structures se référant
trop étroitement à la forme classique", et un concerto pour
violon. Sa première symphonie pose une interrogation sur le temps
musical.
La
perception du silence lié au temps, sera désormais une constante
de la recherche
du compositeur. C'est en 1970 sous la direction de Serge Baudo et avec le
concours de Rostropovitch que fut créé " Tout un monde lointain".
Il
est assurément pour moi le compositeur français du XX me
siècle.
Son
extrême sévérité envers ses propres compositions,
nous vaut une production peu abondante, mais d'une densité exceptionnelle.
A ce stade de l'histoire de la musique et parce qu'on ne peut pas localiser
son apparition avec précision de façon historique, géographique
ou socioculturelle je voudrais dire quelques mots à propos du Jazz.
Pour
comprendre ce qu'est le Jazz, il faut tenir compte de l'héritage
musical afro-américain, c'est à dire du negro-spiritual,
du Blues et du Ragtime. Cette musique est avant tout un phénomène
américain. C'est au départ l'expression du peuple noir américain.
C'est
une musique, où règne une liberté totale d'improvisation,
où le plaisir de jouer compte tout autant que le résultat
obtenu.
Voilà,
début du siècle, peuple noir américain, improvisation,
liberté, quelques mots
pour donner une très vague idée de ce qu'est le Jazz. Mais
suivez-moi dans
ma page entièrement consacrée au Jazz et vous découvrirez
un autre univers musical.
.
Bernstein
.
Le dernier musicien dont je vais parler, est Léonard Bernstein.
Il
naît en 1918; compositeur et chef d'orchestre, il étudie à
Harvard et sa formation se déroule uniquement aux États-Unis.
A partir de 1956 il dirige le New York Philarmonic Orchestra jusqu'en 1969.
Il écrit trois symphonies, "Jeremiah", "Age
of Anxiety", "Kaddish" dont la première exécution a
lieu à Tel Aviv en
1963.
En 1951 il compose une comédie musicale "Wonderful Town" et en 1957
"West
Side Story" qui lui apportera la gloire internationale auprès du
grand public. Il meurt en 1990 à New York.
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