Translation in English

 

.
                    Classer l'œuvre de Liszt de façon strictement chronologique n'a pas grand intérêt si ce n'est dans le but d'établir un catalogue et ce n'est pas le but de cette page. Liszt a composé des oeuvres pour piano seul, des oeuvres pour orchestre, de la musique religieuse avec chœurs, des mélodies et lieder et quelques oeuvres pour orgues. Une partie non négligeable de son oeuvre est constitué de paraphrases et transcriptions.


 

L' oeuvre  pour piano
Les études ou exercices
Les rapsodies hongroises
Oeuvres de création originale
L'œuvre pour orchestre
La musique religieuse
 
L'œuvre pour piano seul:


L'œuvre pour piano constitue la partie la plus importante de la production Lisztienne, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Il faut toutefois, séparer ces oeuvres en deux parties, les créations originales et les paraphrases ou transcriptions.
          Les études ou exercices, les oeuvres purement folklorique, les oeuvres dites à programmes et les oeuvres de musique pure constitue l'ensemble des créations originales.

Les transcriptions ou paraphrases sont pour la majorité d'entre elles, des oeuvres inspirés par les compositions de ses contemporains.   

Tous ces styles de compositions, correspondent en fait au multiple facette de Liszt.

Tout d'abord Liszt le virtuose, avec la composition des études et exercices, puis Liszt le romantique et la composition de musique à programme et enfin Liszt le compositeur, avec la composition de musique pure comme la sonate en si mineur ou les concertos pour piano.  

Haut de la page

Les études et exercices: 

Les études constituent une adaptation pour le clavier des caprices de Paganini. Un esprit de rivalité règne alors entre le virtuose du clavier, Liszt, et celui du violon, Paganini. Toutes les trouvailles de l'écriture Lisztienne sont déjà présentes dans ces pièces. Elles présentent deux aspects originaux, en premier lieu celui de refléter au piano les effets du violon et ensuite l'acharnement de Liszt à démontrer que les ressources du piano dépassent celles du violon.

La seconde partie des études, dites " études d'exécution transcendante " sont entièrement de Liszt et non plus composées à partir d'éléments empruntés à d'autres compositeurs. Dans ces pièces on voit déjà apparaître l'artiste romantique, inspiré de poésie et de littérature. C'est le premier pas de ce qui deviendra par la suite les oeuvres de musique à programme. Il est à noter que toutes ces études portent un nom évocateur, " Paysage, Feux-follets, harmonie du soir ..."

Haut de la page
Les Rapsodies Hongroises:

Ces rapsodies sont davantage tziganes que hongroises tout comme les danses de Brahms. La véritable musique hongroise (magyare) avait quasiment disparu à l'époque de Liszt.
Il faudra attendre au XX siècle deux musiciens comme Bartok et Kodaly pour qu'ils extirpent de l'oubli le plus complet, ces mélodies et rythmes réellement hongrois. 
Ceci dit, les rapsodies de Liszt constituent un nouveau feu d'artifice pianistique. Elles ont l'intérêt d'enrichir la sonorité du piano d'effets empruntés à des instruments typiquement tziganes comme le violon et le cymbalum.


         

Haut de la page
  Les oeuvres de créations originales: 

1° à programme:

C'est la partie la plus intéressante de l'œuvre pianistique de Liszt. En premier lieu, il faut citer Les Années de Pèlerinages, Les harmonies poétiques et religieuses, les deux Légendes, les Consolations, les ballades....

Les années de pèlerinages, sont composés d'une trentaine de pièces de forme très libre et de caractères très différents. Elles sont tantôt lyriques, tantôt à programme, et s'inspirent de sujets aussi variés que la nature ou l'humanité. Les titres de ces pièces sont également très évocateurs, comme " Au lac de Wallenstadt", " Au bord d'une source" ou encore " Les jeux d'eau de la Villa d'Este ". On peut y voir également des héros de l'histoire ou de l'art, comme " La chapelle de Guillaume Tell " , "les trois sonnets de Pétrarque " ou encore " Marche funèbre"... 

Cette musique est essentiellement poétique et Liszt se livre entièrement dans la composition de ces magnifiques pages. Ce sera le dernier maillon, la dernière approche, avant la création des poèmes symphoniques. 

De la même trempe, sont les deux légendes: Saint François de Paul marchant sur les flots et Saint François d'Assise prêchant aux oiseaux, pièces impressionnistes et descriptives.

2° de musique pure:

La plus grande réalisation de Liszt en ce domaine, reste sans conteste la sonate en si mineur. Je ne rentre pas dans le détail puisque l'analyse est proposé dans le sommaire. Vous pouvez y accéder en cliquant sur ce lien. ( lire l'analyse )       

Haut de la page
  Oeuvres pour orchestre:

On a pour habitude de désigner en Liszt, l' inventeur de la musique à programme et du poème symphonique. Il ne faut cependant, pas mélanger les deux choses. La musique à programme évoque un style, une esthétique de musique, alors que le poème symphonique désigne un genre musical.

Il faut tout d'abord préciser que la musique à programme existait bien avant Liszt, et s'il me faut donner un exemple je citerai " Les quatre saisons " de Vivaldi. Toutefois pour qu'une oeuvre soit dite " à programme " il faut qu'elle soit descriptive, représentative et que sa structure soit influencée par cette narration. L'ordre des motifs, des couleurs, des développements, doit s'enchaîner selon des critères non strictement musicaux.  

Le poème symphonique a effectivement été porté à la perfection par Liszt. Il en a fixé les règles théoriques, bien que le mot "règle" ne soit pas adapté au style de ces oeuvres....conventions et principes seraient davantage appropriés.

Dès 1837, il pose par écrit les " bases" de ce qu'il réalisera par la suite. Toutefois, Liszt précise à cette époque, que le programme doit être davantage psychologique que descriptif et encore moins imitatif. Par la suite il prendra lui même quelques libertés, et introduira des éléments descriptifs dans certaines de ses oeuvres. Parmi les poèmes symphoniques les plus important, on retiendra " Héroïde funèbre ", " Les préludes ", " Les idéals ", " Ce qu'on entend sur la montagne", " Orphée " et " Bruits de fête ", auxquels on ajoutera la " Dante symphonie " et " Faust symphonie " bien qu'écrite sur le modèle de la symphonie, mais dans le même esprit.

La " Faust-Symphonie " est la réalisation orchestrale de Liszt la plus aboutie. Tout comme pour le piano, l'apport de Liszt en matière de sonorités orchestrales n'est pas des moindres. On y trouve parfois l'influence de Berlioz ou de Wagner, mais l'inverse est également vrai. Les artistes ne vivent pas en vase clos. 

Liszt fait figure de précurseur dans son orchestration. Les instrumentations sont très riches et chargées, très romantiques...il recherche la puissance, l'éclat et l'emphase. Il annonce déjà Richard Strauss ou Mahler. C'est en cela qu'il se différencie de l'orchestre de Schumann assez confus ou compact tout comme parfois celui de Brahms.  

En virtuose, qu'il est, il se montre exigeant vis-à-vis des instrumentistes auxquels il demande des prouesses techniques afin de tirer toutes les possibilités sonores de l'instrument. Il est un des premiers à donner un rôle important à la harpe, à demander aux cordes l'attaque " col legno " c'est à dire avec le bois de l'archet... seul Berlioz l'avait fait avant lui.  

Haut de la page

  La musique religieuse:

Un grand nombre d'œuvres ont été inspirées à Liszt par sa foi. Pendant la majeure partie de son existence, Liszt a profondément été croyant, même si la démonstration de cette foi, ne s'est pas toujours manifestée par une exaltation égale.

Très jeune, cette foi revêtait plutôt un caractère romantique, alors qu'à l'âge adulte, elle s'est imposée à lui avec fermeté et détermination. Il est important de rappeler que la plus grande partie de sa production religieuse a vu le jour avant que Liszt ne prenne les ordres mineures. Son inspiration pour la musique sacrée, ne s'est pas seulement manifestée dans le domaine liturgique ou dans l'oratorio, mais aussi dans de nombreuses oeuvres pour piano seul comme les harmonies poétiques ou religieuses, ou les deux légendes.

Malgré tout la conception Lisztienne de la musique sacrée, conserve toujours un caractère romantique. Ses oratorios ont quelque chose de théâtral, tandis que ses messes et psaumes, s'apparentent par certains aspects à l'esthétique de l'opéra. 

        Dans son " Psaume XIII " composé avec " des larmes de sang " confie-t-il, 
Liszt désespère de voir se réaliser son union avec la princesse de Wittgenstein, et les paroles sont:

"Seigneur, combien de temps veux-tu m'oublier ainsi ?
Combien de temps mon âme doit-elle être en soucis
et l'angoisse torturer chaque jour mon cœur ?

C'est à un ténor dont le ton se rapproche davantage du théâtre que de la prière, qu'il confie les plaintes de David...(ou les siennes). 

Haut de la page

 Voici en quelques lignes, ce que je pouvais dire de la musique de Liszt. J'ai conscience de n'avoir qu'effleuré cette immense oeuvre que nous a laissé le compositeur, mais ceci n'est que la première version et j'y reviendrai dès que possible.

 .