Translation in English
En 1819, il assiste à Karlsbad à un concert donné par le pianiste virtuose Moscheles. Ce sera le choc musical de son enfance. A son retour il demande à son père de lui offrir un piano. Désormais c'est à son instrument qu'il se confiera le plus volontiers. Il a neuf ans à peine et il amuse son entourage en faisant au piano des portraits et des caricatures. Très vite son père semble deviner en lui, davantage que de simples facilités.
Néanmoins, Robert reste attiré par la littérature et il fonde une société littéraire où les enfants de son âge peuvent échanger entre classiques et romantiques.
A douze ans, il compose un psaume pour chant et orchestre. Au collège où il se fait remarquer pour son talent musical, il fonde rapidement un petit orchestre avec ses camarades de classe. C'est à cette époque qu' il découvre Haydn, Mozart et Beethoven.
L'année suivante, en 1826, sa sœur Émilie se suicide dans un accès de folie et son père meurt quelques mois plus tard. Avec le décès de son père, Robert perd son ami le plus cher et la seule personne sur laquelle il pouvait compter sans condition, le seul qui pouvait le comprendre et le soutenir. C'est alors qu'il s'adonne à des pressentiments morbides. Ses improvisations au piano, en général pleines d'esprit et de gaieté lui arrache des sanglots. A cette date, également, il commence à tenir son journal intime.
Loin de trouver un réconfort dans la lecture de Jean Paul, son poète préféré, Schumann trouve un écho à ses tourments. Il tente d'écrire deux romans qui resteront inachevés mais se sent malgré tout destiné à poursuivre une carrière littéraire.
" Ce que je suis réellement, je ne le sais pas moi-même. Si je suis poète - car nul ne peut le devenir, - la destinée en décidera un jour . "